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Page:Delabrousse - Jules Grévy, 1882.djvu/16

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Treize ; en 1868, il entre de haute lutte dans le Corps législatif et se met à la tête du groupe de députés qui ne veut être ni dupe ni complice. À l’occasion du plébiscite, il rappelle au Corps législatif les vrais principes d’une constitution démocratique. Le 15 juillet 1870, il s’élève avec une patriotique indignation contre ces ministres impériaux qui jetaient « d’un cœur léger » la France dans une guerre désastreuse.

L’Empire tombé, M. Jules Grévy, dès le 5 septembre, demande au gouvernement de la Défense nationale d’ordonner l’élection d’une assemblée. Retiré dans le Jura, il fait deux fois le voyage de Tours pour essayer de gagner la Délégation à ses idées. On a beaucoup parlé, dans le temps, d’un salon de l’hôtel de Bordeaux, à Tours, qui réunissait un certain nombre d’hommes politiques en délicatesse avec la Délégation. On a même prononcé à ce sujet les gros mots de conciliabule et de complot. Depuis on est revenu à une plus juste appréciation des choses. Les conspirateurs s’appelaient M. Cochery, M. Guyot-Montpayroux, M. Tassin, M. Wilson, M. Grévy. Ils dînaient ensemble au rez-de-chaussée de l’hôtel