Page:Delabrousse - Jules Grévy, 1882.djvu/17

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et se réunissaient, le soir, dans l’appartement de Mme Pelouze, au premier étage. Mme Pelouze, sœur de M. Wilson, est propriétaire du château historique de Chenonceaux, où ont passé avant elle Diane de Poitiers, Catherine de Médicis et Louise de Vaudemont. Les chroniques de cette époque s’accordent à dire qu’elle exerçait une grande séduction sur son entourage. « Mme Pelouze, lisons-nous dans un de ces écrits, était vraiment très avenante, très bonne patriote, blonde et Anglaise jusqu’au bout des ongles. Elle était surtout fort éprise de politique et très bienveillante pour ceux qui s’en occupaient avec distinction… Elle recevait avec plaisir tout homme bien élevé qui lui était présenté. » C’est de cette époque que datent les relations de M. Jules Grévy et de M. Wilson. M. Jules Grévy n’était pas seulement l’habitué du salon de Mme Pelouze, il était aussi l’hôte de Chenonceaux. Mais on eût étonné, je crois, M. Grévy et M. Wilson si on leur eût annoncé, à l’un qu’il deviendrait président de la République, à l’autre, qu’il serait le gendre de ce président de la République.

Lorsque l’Assemblée nationale se réunit à Bordeaux, au mois de février 1871, tous les