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Page:Delabrousse - Jules Grévy, 1882.djvu/21

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de l’Empire ; je l’ai défendu contre les tentatives de restauration monarchique à l’Assemblée nationale qui va finir, et que j’ai cessé volontairement de présider lorsque je l’ai vue prendre une voie dans laquelle il n’était pas du devoir d’un républicain de la diriger… »

Descendu du fauteuil, M. Jules Grévy resta silencieux à son siège de représentant jusqu’au moment où la proposition de loi relative à la prorogation des pouvoirs de M. le maréchal de Mac-Mahon fut soumise à l’Assemblée. Les deux discours qu’il prononça à cette occasion, celui du 5 et celui du 19 novembre 1873, sont des modèles de dialectique et d’éloquence politique.

C’est pendant le second de ces discours, celui du 19 novembre, qu’eut lieu un incident qui montra à quel point M. Jules Grévy, descendu du fauteuil, avait conservé son ascendant sur l’Assemblée. Il venait de prononcer les paroles suivantes : « En conférant à M. le maréchal de Mac-Mahon un pouvoir provisoire de gouvernement pour un temps où vous ne serez plus, vous excédez votre droit, vous faites une chose futile et vaine… Vous pourrez vous arroger ce droit, mais vous ne l’avez