Page:Delabrousse - Jules Grévy, 1882.djvu/26

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trouvait tout naturellement, nous voulons dire l’ironie de bon aloi, celle qui apaise les discussions au lieu de les envenimer. Il n’aura jamais, comme M. Dupin l’aîné, l’idée de publier sous un titre prétentieux le recueil de ses interruptions présidentielles.

Tel est l’homme que les deux Chambres réunies en Assemblée nationale ont élevé, le 30 janvier 1879, à la présidence de la République. Il vit au palais de l’Élysée sans faste et simplement, comme un ancien président des États-Unis d’Amérique. Lorsqu’il habitait son troisième étage de la rue Volney, ci-devant rue Saint-Arnaud, il recevait le matin clients et visiteurs dans un cabinet de travail à l’aspect sévère. À droite et à gauche de la cheminée, deux grandes bibliothèques en bois noir avec battants en chêne noirci, fabriquées à Amsterdam. Sur les rayons, des livres de droit, des volumes de littérature, des éditions rares, de splendides reliures. Au milieu, une table plate, de grande dimension, surchargée de dossiers. Des chaises en cuir marron et des fauteuils en velours vert. Sur la cheminée, une pendule en marbre noir surmontée d’un chien en bronze et entre deux coupes de même