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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

dans la quinzaine qui a suivi la remise du tableau, me compter une somme de mille francs, quel que fût le résultat de votre entreprise. Vous ne vous êtes pas acquitté de cet engagement. Dans l’entrevue que j’ai eue avec vous, environ un mois après, vous m’avez assuré que cette somme allait m’être comptée, et cependant cette nouvelle promesse est restée sans effet. J’ai attribué à la difficulté du moment le retard que j’éprouvais, mais j’attendais au moins que vous me tiendriez au courant de ce que vous comptiez faire à cet égard. Je n’ai reçu de vous aucune nouvelle, ni en ce qui concerne l’engagement que vous aviez contracté relativement à la somme promise, ni même au sujet du sort du tableau dont je n’avais entendu, en aucune manière, me priver pendant un si long espace de temps. Huit mois se sont écoulés, et je suis sur tous ces points dans la même ignorance.

Je désire donc, Monsieur, que vous ayez l’obligeance de me renvoyer au plus tôt le tableau dont j’ai appris indirectement que vous n’avez pas tiré parti comme vous le pensiez. J’ose attendre de vous que vous fassiez prendre tous les soins nécessaires, pour qu’il soit emballé et expédié avec toutes les précautions convenables. Je vous avais prié de faire consolider la caisse pour le retour ; elle en a le plus

    peries, l’intervention des accessoires, la place que chaque objet devra occuper sur le théâtre du tableau, tout cela est subordonné au triomphe de la couleur. » Et encore ceci : « Du reste, le dessin de Delacroix n’est pas ce que l’on croit généralement et ce que nous avions cru nous-même. » (Journal le Temps du 5 mai 1881.)