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Page:Delacroix - Journal, t. 3, éd. Flat et Piot, 3e éd.djvu/180

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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

avant l’expression du sentiment qui domine le peintre ou le sculpteur. Les Français, à toutes les époques, sont toujours retombés avec des styles ou des engouements d'école suffisants dans cette route, qui se croit la seule vraie et qui est la plus fausse de toutes. Leur amour de la raison en tout leur a fait…[1].

9 août. — Après la matinée et travail à l'église, parti à cinq heures pour Saint-Germain pour aller au Val. Fait route avec M. de Romilly et sa machine de physique. Mme Fould était en avant avec Pastré. Remonté dans ma chambre vers dix heures, ce qui est l’habitude de la maison. Je ne me suis couché qu'à minuit ; je me suis promené dans ma chambre et le petit salon, admirant, mais sans envier le luxe du lieu.

10 août. — Je passe la journée au Val. Je cause dans la bibliothèque avec Fould[2]. Mme Fould me parle de sa maladie.

Promenade avec elle et Romilly dans la forêt et en voiture. Il fait toujours une chaleur affreuse depuis plus de quinze jours.

Lagnier vient dîner, il est inconsolable de vieillir. Le jeune Achille Fould[3] vient aussi et s’en retourne avec nous.

  1. La suite manque dans le manuscrit.
  2. M. Fould fut nommé, en 1857, membre de l’Académie des Beaux-Arts.
  3. Achille Fould, aujourd’hui député des Hautes-Pyrénées.