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Page:Delair - L’Éloge d’Alexandre Dumas, 1872.djvu/12

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Scène deuxième

À droite s’ouvre tout à coup l’extrémité d’une galerie dans le style du XVIIIe siècle. Il s’en échappe le bruit harmonieux d’un bal ; l’orchestre joue l’Invitation à la Valse, qui rappelle une des comédies de l’Auteur. — Entre vivement :

LA COMÉDIE, sous les traits de Mademoiselle de Belle-Isle.

Ce sera moi !

Répandant des fleurs.

Ce sera moi !Des fleurs ! — Je suis sa Comédie,
Et son caprice, tendre et léger comme l’air !
Cette gaîté, jamais éteinte, quoi qu’on die,
En ce pays de France, à l’Amour le plus cher !

Ô mes amis ! Gaulois éternels que nous sommes !
Race d’oiseaux jaseurs, écoliers des buissons,
Un Dieu nous a créés les plus jeunes des hommes ! —
Malgré qu’il ait, le monde est fou de nos chansons,

Et c’est en les chantant qu’il marche et qu’il avance !
Il y puise la joie et l’intrépidité ! —
Et tout entière en toi coulait cette Jouvence,
Maître, dans sa fraîcheur et sa limpidité !