Chapeau bas ! c’est la France !
Qui me convie, hélas ! Et devant mes yeux sombres
Ne passera-t-il plus désormais que des ombres ? —
Ô pâle Niobé ! mes meilleurs fils s’en vont !
De la foudre, ô destin, j’ai la brûlure au front !
C’est un de mes aînés à qui vous faisiez fête !
Seul, à l’écart, tombé dans la grande tempête,
Ah ! je le reconnais, ce crâne olympien !
Ce cerveau dévorant, je le reconnais bien !
Comme en posant la main sur une jeune tête
L’Avenir étoile se découvre au prophète,
En touchant ce front large et riant, je revoi
La fleur de mes passés fleurir autour de moi !
Mil-huit-cent-trente ! ô jours ! ô jours d’or ! Aube immense !
On criait : Tout finit ! — Voilà que tout commence !
On criait : Tout s’épuise et ce peuple est à bout,
Les révolutions l’ont tué ! — Tout à coup
Sur les volcans éteints, sur les cimes punies,
S’ouvre une éclosion splendide de génies,