ou des lacs ont tenu un excès d’acide. Les lagonis de Toscane, ceux des champs phlégréens, ceux du Thibet… contiennent une grande quantité de divers acides, le sulfureux, le boracique, le carbonique… Ces acides, ou s’évaporeront, ou seront saturés par de nouvelles terres qui y seront apportées ; alors s’opérera la cristallisation des substances que cet excès d’acide tenait en dissolution, tels que les gypses, les boracites, les calcaires, les fiorites…
5°. L’addition des substances plus solubles. Si on ajoute des muriates calcaires, par exemple, qui sont très-solubles, à des eaux qui tiennent en dissolution des gypses, des calcaires, il arrivera que les muriates se dissolvant, ôteront à l’eau la faculté de pouvoir tenir en solution la même quantité de gypses, de calcaires… Ces derniers, par conséquent, cristalliseront.
6°. La profondeur des mers. Des calcaires, par exemple, étant tenus en dissolution dans des mers peu profondes, et étant ensuite transportés dans des mers plus profondes, s’y accumuleront. Dès-lors, ils ne pourront plus y être tenus en dissolution, et ils cristalliseront.
7°. La composition et la décomposition des sels. Différentes substances minérales salines tenues en dissolution dans les eaux des mers, et qui, en se mélangeant, se décomposent, et forment de nouveaux composés, pourront cristalliser, si ces composés sont moins solubles. Supposons des eaux chargées d’acide sulfurique, soit qu’il provienne de la décomposition des pyrites, de la combustion du soufre… Si ces eaux coulent sur des calcaires, elle les décomposeront, et il se formera de nouvelles cristallisations du gypse, par exemple, assez soluble ; mais si cette eau chargée d’acide sulfurique, rencontre une eau qui contienne en dissolution de la baryte, il se formera du sulfate de baryte absolument insoluble.
8°. L’addition et la combinaison de nouvelles substances, en