se combinant, forment des sels à plusieurs bases, qui peuvent être plus ou moins insolubles. Telle est l’aluminite de la tolfa…
Il est encore des phénomènes dans les cristallisations minérales, qui méritent toute l’attention du géologue chimiste.
Toutes les substances minérales ont été tenues en solution par les eaux pour cristalliser, soit d’une manière régulière, soit d’une manière confuse ; et aussitôt qu’elles sont cristallisées, l’eau ne saurait plus les dissoudre.
Les stalactites elles-mêmes, que nous voyons se former sous nos yeux par une cristallisation aqueuse, ne sont plus solubles dans l’eau.
Les pierres que j’ai appelé quartzilites, les gemmes, les schorls, les smectites, les calcaires… une fois formées, ne sont plus attaquées par l’eau. On pourrait laisser pendant des siècles les plus petites parcelles de ces pierres dans les masses d’eau les plus considérables, qu’elles ne seraient nullement altérées.
Il n’y a tout au plus que les pierres gypseuses dont l’eau disont une légère portion.
Les pierres, qui contiennent beaucoup de fer à découvert, sont également un peu attaquées par les eaux.
La plus grande partie des mines métalliques, excepté les ferrugineuses, est pareillement inattaquable par les eaux, quoiquelles y aient été dissoutes lors de leur cristallisation.
Il en est de même des substances bitumineuses.
La cause de ce singulier phénomène n’est pas facile à apercevoir.
Tous les sels, que le chimiste fait cristalliser dans l’eau, et qu’il dit y être insolubles, s’y dissolvent néanmoins ordinairement dans une quantité d’eau plus ou moins considérable : au lieu que les substances minérales, dont nous parlons, y paraissent absolument insolubles ; les stalactites que nous voyons se