Page:Delamétherie - Leçons de géologie I.djvu/282

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
214
LEÇONS


Le mouvement des marées est extrêmement faible dans les grandes mers. Cook et les astronomes Wales et Bayly, qui l’accompagnaient, ont reconnu que les marées sont très-faibles dans la grande mer du Sud, à Ulietea, à Otahiti, aux îles Sandwick, aux Marquises, à l’île de Pâques, à Ohitaho, à Ceylan, à la côte E. de Madagascar, aux Moluques, aux îles de la Sonde, à Formose, aux Philippines, à Sainte-Hélène, au cap de Bonne-Espérance, au cap Horn, à la terre des États, à l’extrémité de la Nouvelle Hollande… et en général autour des terres qui, par leur forme et leur isolement, ne doivent pas gêner les mouvemens imprimés aux eaux de la mer. Car dans tous ces lieux cités, les élévations ou les abaissemens du-niveau de l’eau excédent rarement trois pieds[1].

Mais il est des lieux où les marées sont très-grandes, par exemple, sur les côtes de Bretagne, en France. Les marées, à Saint-Malo, s’élèvent quelquefois jusqu’à quarante à cinquante pieds. Le mouvement des eaux est gêné par la côte avancée de la Bretagne, et par des courans… ce qui y produit cette grande élévation.

On a cherché à estimer l’action de la lune et du soleil sur les marées. On a calculé que l’action de la lune élevait les eaux à la hauteur environ de cinq pieds, et celle du soleil seulement à deux pieds.


DES COURANS DES EAUX DE L’ORIENT A L’OCCIDENT.


Les eaux des mers, éprouvent un second mouvement général,

  1. Tableaux des vents, des marées et des courans, par Romme, tom 2, pag. 2.