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INTRODUCTION.

gène, tels que la chlorine, le fluorique, l’iodique, la prussique, l’ydrogène sulfuré, telluré.

D’autres substances, telles que la potasse, la soude, les terres… contiennent de l’oxigène, et ne sont point acides, mais alkalines.

Enfin l’eau n’est point acide…

Le nom d’oxigène, générateur des acides, ne convient donc nullement à cette substance.

Mais ces faits démontrent l’action puissante, que l’action galvanique exerce sur les combinaisons de l’oxigène, des acides, des alkalis, des terres, des substances métalliques : or, on sait que ces substances composent la majeure partie de notre globe.

La plus grande partie des autres phénomènes qui ont lieu entre les corps terrestres, doivent être également considérés comme des effets résultans de l’action galvanique de ces différens corps hétérogènes les uns sur les autres.

Le fer et le soufre mélangés et humectés d’eau, s’échauffent, et quelquefois s’enflamment, comme dans la fameuse expérience de Lemery : ces effets sont dus à l’action galvanique, que tes deux substances exercent l’une sur l’autre par l’intermédiaire de l’eau.

L’inflammation des pyrites, sur-tout exposées à un air humide, est due à la même cause.

Les sulfures d’argent se décomposent également ; mais il n’y a pas inflammation : le soufre se volatilise, et l’argent reparaît à l’état d’argent natif.

La même chose a lieu dans les sulfures de cuivre d’antimoine, de tellure, de bismuth… et on retrouve les métaux à l’état natif.

Les pyrophores, exposés à un air humide, s’enflamment par la même action galvanique, que leurs principes hétérogènes exercent les uns sur les autres.