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INTRODUCTION.

Les diverses espèces de fermentations paraissent également des effets de l’action galvanique ; ils sont constamment accompagnés de mouvemens dans les corps, qui fermentent, d’une chaleur plus ou moins considérable, de décomposition d’une partie des combinaisons existantes, de composition de nouvelles substances.

La chaleur, dans la fermentation, est quelquefois assez intense pour produire inflammation ; des meules de foin humide, fermentent, s’échauffent, et quelquefois s’enflamment… on en a plusieurs exemples.

Du chanvre, du lin, des étoffes… imbibées d’huile ; s’échauffent, et souvent s’enflamment ; ce sont des faits qu’on observe souvent dans les magasins de marine.

De la suie mélangée avec de l’huile s’enflamme également.

Tous ces effets, dont on n’a encore pu assigner les causes, sont dus à l’action galvanique, que les différentes parties hétérogènes de ces corps qui fermentent, exercent les unes sur les autres : le concours de l’eau y contribue beaucoup de la même manière que dans la pile ; il y a étincelle et combustion…

Cependant les piles sèches de Deluc, de Zemboni, prouvent que l’eau n’est pas toujours nécessaire.

La plupart des phénomènes, qu’offrent les animaux et les végétaux, tels que l’irritabilité, l’excitabilité… sont également produits par l’action galvanique, comme je l’ai prouvé dans mes Considérations sur les êtres organisés.

La chaleur des animaux doit encore être attribuée principalement à l’action galvanique ; car, j’ai prouvé que l’oxigène, absorbé par l’inspiration, ne saurait produire qu’une petite quantité de cette chaleur, puisque cet oxigène, est celui de tous les gaz qui contient le moins de calorique, comme Delaroche et Berard l’ont