prouvent qu’actuellement les eaux éprouvent en général quatre courans principaux, analogues à ceux de l’atmosphère.
a. Le premier est le courant alizé d’est, qui porte les eaux d’Orient en Occident avec une vîtesse assez considérable… « Car les courans de Madère, aux îles du Vent, dit Romme, tom. I, page 214, sont estimés porter au nord-nord-est et nord-nord-ouest, et faire entre les tropiques environ quinze milles par jour. »
b. Le second courant, qui dévie du premier à une certaine distance des côtes, porte les eaux des régions équinoxiales vers les régions polaires, soit au nord, soit au sud.
Nous avons vu que le golfe-strime, ou courant du golfe du Mexique, parcoure depuis deux jusqu’à cinq milles par heure.
c. Le troisième, qui a lieu par 40 à 50 degrés de latitude, a une direction contraire à celle du premier, c’est-à-dire, qu’il porte les eaux d’Occident en Orient jusques par les 40 à 50 degrés de latitude.
d. Le quatrième courant vient des pôles, et à une direction contraire à celle du second ; il porte les eaux des régions polaires aux régions équinoxiales, jusques par les 60 à 50 degrés de latitude. Il charrie les glaces dans l’hémisphère boréal jusques au banc de Terre-Neuve, et delà elles sont portées jusques du côté du tropique.
Le même transport des glaces a lieu dans l’hémisphère austral. La masse des eaux des mers, avant l’apparition des continens, avait donc des mouvemens semblables à ceux de l’atmosphère ; car nous avons vu que celle-ci a également quatre mouvemens généraux analogues.
Les causes des courans, ou mouvemens des eaux des mers, sont les mêmes que celles des mouvemens de l’atmosphère. Un courant général les transportait d’Orient en Occident, sous les