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DE GÉOLOGIE.

masses. Ces interstices étaient plus ou moins considérables. Leur largeur était plus ou moins grande, et s’augmentait à mesure qu’on s’éloignait du centre des groupes de cristaux. Leur pente était plus ou moins rapide, suivant celle de ces groupes eux-mêmes. Ce sont les vallées des terrains primitifs, et leurs plaines.

Quelques-uns de ces groupes peuvent être à peu près verticaux. Ils formèrent, par conséquent, des montagnes très-escarpées, ce qui a formé les falaises. Une des faces du Mont-Blanc, celle qui regarde l’Italie, a environ 1600 toises d’élévation, presque verticale. Toutes ces chaînes, qu’on appelle aiguilles, forment également des masses, qui approchent plus ou moins de la perpendiculaire. Toutes les grandes masses des montagnes primitives présentent de ces pics élevés, dont quelques-unes des faces sont plus ou moins verticales. Néanmoins, les faces de la plus grande partie de ces montagnes sont. devenues plus ou moins inclinées par le laps de tems. Elles ont été dégradées…

Les grandes masses de ces montagnes primitives offrent un autre phénomène assez remarquable, c’est que leurs pentes sont en général inégales. Celles d’un côté sont roides et escarpées, et la pente des autres est douce et se prolonge au loin. Les pentes des Cordilières, du côté de la mer du Sud, sont roides, et celles du côté de la mer Atlantique, sont très-prolongées du côté de la Guyane et du Brésil… Ceci est encore un effet des circonstances locales.

Enfin, dans toutes les grandes masses de montagnes primitives, on observe un centre commun d’attraction, vers lequel se dirigent toutes les couches. Par exemple, toutes les couches des montagnes primitives, qui sont aux environs du Mont-Blanc, se dirigent vers ce centre principal.

On m’a fait une objection sur cette formation des terrains primitifs,