a bien voulu m’aider dans ces recherches ; et nous avons été surpris de l’uniformité de direction et d’inclusion, que nous avons trouvée à chaque pas dans une des plus hautes cordillières du monde, les Alpes de la Savoie, du Valais et du Milanais.
« Les mesures des angles que j’ai faites jusqu’à présent de la cordillière de Vénézuela, et dans celles de la Parime (dans l’Amérique méridionale), ont donné les mêmes résultats que mes recherches en Europe, savoir dans la chaîne des montagnes de schiste micacé, depuis Cavaralledo jusqu’au rio Momon, à la silla de Caracos, à mille toises d’élévation, au rincon del Diabolo, à la montagne du Guigue, dans les îles du Chormont, lac de Valence (élevé au-dessus de la mer presque autant que celui de Genève), dans tout l’isthme de Maniquaré et de Chuparipa, dans les cornéennes schisteuses (hornblende-schieffer) qui se découvrent dans les rues de la capitale de la Guayane, même dans les cataractes et le granit stratifié, au pied du Duida… partout les couches font un angle de 50° avec le méridien (3 à 4 heures de la boussole), étant dirigées du nord-est au sud-ouest, et inclinées, ou tombant de 60° à 80° au nord-ouest.
Il faut convenir que cette uniformité d’inclinaison et de au direction des couches, dans les deux mondes, indique une cause très-universelle, fondée dans les premières attractions qui ont agité la matière pour l’accumuler dans des sphéroïdes planétaires. »
D’après tous ces faits on pourrait donc supposer que ceux des terrains primitifs qui forment des couches, tels que les schistes micacés, les schistes primitifs (thon-schieffer), les hornblendes schisteuses (hornblendes schieffer)[1]… se relevaient depuis les
- ↑ Les vrais granits ne forment point de couches.