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INTRODUCTION.

qu’en traversant l’air atmosphérique. Mais de nouveaux faits m’ont fait adopter une autre opinion.

Les phénomènes galvaniques nouvellement observés, m’ont fait dire (Journal de hysique, tome 78, page 67), que les soleils doivent être regardés, suivant les analogies, comme d’immenses piles galvaniques formées de différens strates.

Car, H. Davi, avec la pile de l’institution royale, dont les plaques ont 128,000 pouces carrés, a produit la chaleur la plus intense que nous connaissions. La communication entre les deux pôles fut établie par le moyen de charbons ; l’éclat de lumière des étincelles qui en sortaient était si vif, qu’il surpassait celui du soleil. La chaleur y était si grande, qu’un fil de platine y fondait comme la cire à la flamme d’une bougie ; des morceaux de quartz, de saphir, et de tous les corps qui sont regardés comme les plus réfractaires, y entrèrent promptement en fusion.

Enfin, je crois que les rayons du soleil n’acquèrent de la chaleur en traversant l’air atmosphérique, que parce qu’ils se galvanisent par leur contact avec les corps terrestres, qui leur sont hétérogènes.

Herschel a supposé, dans ses observations sur la matière nébuleuse (Journal de Physique, tome 75, page 121) que les soleils, ainsi que tous les astres, étaient composés de cette matière nébuleuse. Cette hypothèse me paraît plus vraisemblable que celle qui la suppose un corps embrasé comme nos corps combustibles.

1.o Qu’est-ce qui pourrait entretenir une pareille combustion ? et quelle déperdition de ces combustibles ?

2.o Quelle quantité d’air pur faudrait-il pour entretenir cette combustion.

Cette matière nébuleuse serait, dans ces grands