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Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/106

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donc douter qu’elles n’aient été contigues. D’ailleurs leur état de dégradation ne laisse aucun doute à cet égard.

Mais quelle a été la direction de ces courans ? Quelle a été l’intensité de leurs actions ? Nous n’avons aucune donnée précise.

Ce que nous venons, de dire des terrains des environs de Paris doit s’appliquer également à tous les terrains secondaires. On y voit les différentes couches, les différens strates, varier sans cesse. Les différentes couches calcaires, les différens bancs des pierres changent continuellement.

Les terrains des environs de Rouen ne ressemblent pas à ceux des environs de Paris… quoiqu’ils soient également de formation secondaire.

Il faut dire la même chose de tous les terrains, jusques au Havre.

Les mêmes phénomènes s’observent, sur toutes les côtes de Normandie, de Picardie… le long des bords de la Manche. Les terrains y sont partout, à la vérité, de formation secondaire, mais ils présentent partout des différences assez considérables.

On a dit que du côté de Boulogne, de Calais… les terrains des côtes d’Angleterre ressemblaient à ceux de France : cela n’est pas exact ; ils sont, il est vrai, également d’une formation secondaire, mais ils diffèrent beaucoup. On pouvait les confondre autrefois qu’on n’observait point avec précision, mais aujourd’hui cela n’est plus permis.

Tous ces phénomènes, auxquels le géologue ne saurait faire trop d’attention, sont des suites des lois de la cristallisation. Les eaux contenaient en dissolution ou en suspension différentes substances. Elles les ont déposé ça et là, en strates et en couches différentes. La précision qu’on porte aujourd’hui