Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/105

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J’ai supposé que ces dépôts de cailloux, dans la plaine de Mont-Rouge, ont été faits lorsque la mer baignait encore ces côtes, les terrains des environs de Paris, comme elle baigne aujourd’hui celles du Havre…

5°. Les eaux des mers ont ensuite déposé les différentes couches des schistes à polir, d’argiles… qui sont au-dessus des plâtres. On trouve dans une de ces dernières couches un petit banc qui contient des coquilles marines.

6°. Les eaux des mers ont ensuite déposé les couches supérieures d’argile.

Les couches d’huîtres marines, qui leur sont contigues, ne laissent point de doute à cet égard.

Ces eaux contenaient encore des parties gypseuses, puisqu’on. trouve dans les argiles des cristaux de sélénite.

Elles contenaient également des sulfates de strontianes…

7°. Les eaux des mers ont ensuite déposé les couches supérieures de grès. Ces couches sont très-régulières, et contiennent une multitude de coquilles marines.

Toutes ces couches de schistes, d’argile, de grès… varient dans les différens endroits comme les autres couches précédentes.

Un lac d’eau douce, après la retraite des eaux des mers, s’est peut-être formé dans une portion de ses terrains des environs de Paris, à l’ouest. Ces eaux douces auraient couvert ces terrains du côté de Grignon, de Bièvre… et y ont déposé des coquilles fluviatiles, des planorbes : peut-être ces coquilles y ont-elles été apportées par des courans.

9°. Des courans divers ont ensuite raviné ces différens terrains. La butte de Montmartre est séparée de celles de Belleville, de Pantin, et cependant on observe, et dans l’une, et dans les autres, les mêmes bancs, les mêmes couches. On ne saurait