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Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/112

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enlever, de dessus les terrains primitifs, les couches secondaires qu’il suppose les avoir tous couvert…

Je ne nie pas que cela ait pu avoir lieu dans quelques circonstances ; mais je ne pense pas que cela ait eu lieu pour tous les terrains primitifs, qui ne sont pas recouverts par des terrains secondaires.

D’autres géologues ont supposé que ces terrains primitifs étaient, dans le principe, plus élevés que les terrains secondaires ; et que, postérieurement, ils se sont abaissés au point où nous les observons.

Cette opinion ne me paraît également pas fondée, comme je le prouverai ailleurs.

Ces phénomènes ne peuvent donc avoir d’autres causes que celle que nous venons d’assigner, celle de la cristallisation.


DES TERRAINS SECONDAIRES PLUS ÉLEVÉS QUE LES PRIMITIFS.


Quoique, en général, dans les grandes chaînes de montagnes, les terrains primitifs soient plus élevés que les secondaires, le contraire a très souvent lieu, ainsi que nous l’avons dit.

Quelques géologues prétendent que ces terrains secondaires, plus élevés aujourd’hui que les primitifs, ont été primitivement à un niveau plus bas ; c’était l’opinion de Hutton, de Hall[1] : postérieurement, ils ont été soulevés au-dessus de ceux-ci.

Mais cette hypothèse, qui pourrait avoir eu lieu dans quelque circonstance particulière, ne saurait être généralisée. Ainsi, on pourrait peut-être supposer que, par exemple, le champ du Géant (Campo di Gigante), au Pérou, à 1200 toises au-dessus

  1. Hall, Expérience de l’action sur l’action de la chaleur, pag. 226.