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Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/115

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c. Des couches secondaires sont à-peu-près verticales. L’inclinaison des couches des ardoises d’Angers est de soixante-dix, à quatre-vingts degrés.

d. Enfin, il est des couches qui sont plus ou moins coudées, et forment des arcs presque concentriques. On en observe un grand nombre dans les Pyrénées, et dans toutes les grandes chaînes de montagnes. Saussure a décrit et fait graver de pareilles couches dans la montagne du haut d’Arpenax, entre Maglan et Salanches. « Les couches de cette montagne, dit-il, §. 472, sont la continuation des couches supérieures de la cascade, et forment des arcs concentriques ».

La formation de ces couches très-inclinées, et contournées est assez difficile à expliquer ; plusieurs causes ont pu y concourir.

e. La formation primitive de ces couches, leur cristallisation, en peut être regardée comme une des causes principales. Saussure l’a reconnu lui-même (§. 475) : en parlant des couches contournées du Nantz Arpenax, il dit : « La cristallisation peut seule, à mon avis, rendre raison de ces bizarreries ».

g. D’autres couches inclinées ont pu prendre cette position par l’affaissement de leurs bases. Des eaux courantes, soit à l’extérieur, soit à l’intérieur, minent des terrains, font incliner, et quelquefois même renversent des montagnes.

g. Les tremblemens de terre ont bouleversé des contrées entières. Ils ont produit les inclinaisons de plusieurs couches. Une foule d’exemples le prouve.

h. Des courans ont pu ronger les bases de différentes montagnes, qui, par leur affaissement, auront produit l’inclinaison de plusieurs couches.

i. Mais les couches contournées paraissent provenir le plus souvent de couches schisteuses, qui, dans un état de mollesse,