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Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/116

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ont coulé sur des terrains inclinés. Nous en avons plusieurs exemples. On voit souvent, après des pluies de longue durée, des couches schisteuses, situées sur des plans inclinés, couler et descendre à des distances plus ou moins considérables. J’en ai cité plusieurs exemples dans ma Théorie de la Terre.


DES FAILLES.


« Les bouilleurs du pays de Liège (dit Génetté, des Houillières, page 40) appellent faille, ou voile, un grand banc de pierre, qui passe à travers de toutes les veines de houille qu’il rencontre, en couvrant les unes, coupant et dévoyant les autres, depuis le sommet d’une montagne jusqu’au plus profond des entrailles de la terre. »

Ces failles, ou fentes, peuvent être plus considérables du côté de la surface de la terre, ou l’être davantage à mesure qu’elles s’étendent vers le centre du globe. Dans la montagne St.-Gilles, près de Liége, il y a une faille peu épaisse, du côté, de la surface de la terre, à environ cent pieds d’élévation, et à quatre cent vingt pieds d’épaisseur à la profondeur de trois mille cent quatre-vingt-deux pieds… Il y a plusieurs autres failles dans la même montagne. Quelques-unes ont peu d’étendue.

Les mines métalliques présentent également des failles. Nous avons vu que les filons sont souvent coupés par des substances hétérogènes, qui coupent ou dévient le filon métallique…

L’origine des failles mérite une attention toute particulière de la part du géologue. Elles font un phénomène général assez difficile à expliquer.

On peut envisager la faille sous deux points de vue, comme je l’ai dit Théorie de la Terre, tome 5, page 186.