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Roanne ; Faujas auprès du Mayence ; Breislac, dans les Apennins ; Omalius, du côté de Rome, d’Ulm et de Nevers ; Daudebert du Ferrusac, dans la Silésie, Le Quercy, l’Agenois, en Espagne ; Bosc, en Espagne, Risso auprès de Nice…

Il est donc certain qu’on trouve des coquilles fluviatiles à l’état fossile, en plusieurs endroits. Par conséquent il est probable que quelques-uns de ces lieux ont pu avoir été les bassins d’eau douce. Certainement il se forme encore journellement des terrains dans des lacs d’eau douce, tels que les grands lacs de l’Amérique septentrionale, ceux de l’Asie… Lorsque ces lacs seront desséchés en partie, ou en totalité, on y trouvera fossiles les coquilles fluviatiles qui y vivaient.

Mais on a voulu déduire de ces faits, que les terrains qui renferment des coquilles fluviatiles ont été toujours formés dans des lacs d’eaux douces. Il m’a paru que cette conclusion est trop générale, et j’ai dit (Journal de Physique, tome 77) que des coquilles fluviatiles pouvaient avoir été transportées dans des terrains formés dans le sein des mers, par les fleuves qui y portent leurs eaux, et que par conséquent quelques coquilles fluviatiles, trouvées dans un terrain, ne prouvaient pas que ce terrain eût été formé dans les eaux douces.

Les eaux de la Seine, par exemple, peuvent porter dans la mer, au Havre, des planorbes, des lymnées… dans les terrains qui s’y forment…

J’ai également fait voir dans le même journal qu’on pouvait trouver des coquilles marines dans des terrains formés dans les eaux douces, par exemple dans le lac de Genève.


DE LA FORMATION DES TERRAINS D’ALLUVION PAR LES FLEUVES.


On observe des quantités plus ou moins considérables de