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Ces limons s’observent surtout dans les bassins des eaux qui coulent sur des fonds argileux, tels que la Charente, la Marne, la Saône…

Le bassin du Nil, la Basse Égypte, ou Delta, contiennent des quantités considérables de limons connus sous le nom de terre du Nil.

Ces limons sont de différentes natures, suivant celle des terrains qui servent de bassins à ces fleuves.


DE LA FORMATION DES SABLES DES TERRAINS D’ALLUVION.


Lorsque ces débris sont réduits en petites parties, ils forment des sables.

On trouve des quantités immenses de sable dans les terrains d’alluvion. C’est ce qu’on observe dans les bassins de tous les grands fleuves qui viennent des terrains primitifs, et principalement à leur embouchure dans les mers. Le Rhin et la Meuse déposent une si grande quantité de sable, que leurs eaux s’y perdent en partie avant que d’arriver à la mer. Toutes les mèrs des côtes de Hollande en sont tellement encombrées, que la navigation y est très-difficile, et y deviendra peut-être impossible dans quelques siècles : on a déjà beaucoup de peine à naviguer dans le Zuydersée.

Les embouchures du Véser, de l’Elbe, de l’Oder, de la Vistule… présentent les mêmes phénomènes. Elles sont encombrées par des amas considérables de sable.

Ces sables s’amoncèlent sur les côtes de ces mers, et forment des bancs de sable qui se prolongent plus ou moins loin.

Les mêmes phénomènes s’observent aux embouchures du Rhône, de l’Adour, de la Garonne, de la Loire…