Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/134

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Il faut distinguer soigneusement ces sables d’alluvion de ceux qui ont été formés dans les terrains secondaires. Ces derniers, tels que ceux qu’on observe dans les environs de Paris, à Ménil-Montant, à Montmartre… sont déposés par couches régulières, alternant avec des couches d’autres substances… Ils sont remplis de coquilles marines… Ceci indique qu’ils ont été déposés dans le sein des mers par une cristallisation grenue

Les sables d’alluvion sont au contraire des débris des montagnes primitives. On ne les trouve que dans des bassins des fleuves qui descendent de ces montagnes, tels que le Rhin, la Loire, la Garonne, l’Adour, le Rhône.

Les fleuves qui parcourent des terrains secondaires, tels que la Marne, la Seine, la Saône… ne contiennent que des terres argileuses, des limons…


DE LA FORMATION DES MONTICULES D’ALLUVION, OU TERTIAIRES[1] DES VALLÉES ET DES PLAINES.


Quelquefois les substances que les alluvions ont entraînées à des distances plus ou moins considérables, se sont amoncelées çà et là, et ont formé des monticules, des vallées et des plaines.

La plaine de la Camarque, à l’embouchure du Rhône, a été formée par les matières d’alluvion charriées par ce fleuve.

À l’embouchure du fleuve des Amazones, il y a un grand nombre d’îles et de monticules formées par les mêmes atterrissemens.

On observe également, à l’embouchure du Mississipi, du Saint-Laurent… des sables, des galets amoncelés.

  1. Pallas a donné la ces montagnes le nom de tertiaires. Observations sur la formation des montagnes, pag. 68.