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Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/147

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Cette analyse approche beaucoup de celle des schistes siliceux (kiekel-schiffer, de Werner), ou trapps : c’est pourquoi je les avais appelé laves à bases trappéennes, cornéennes (dans la seconde édition de ma Théorie de la Terre, tom. 2, pag. 469)

L’analyse d’un de ces trapps des terrains primitifs, faite par Cabal et Chevreul, a confirmé cet aperçu. Ils en ont retiré (Journal de Physique, tom. 63) :

Silice 55
Alumine 15
Chaux 0 5
Fer oxidé 10
Manganèse, un atome
Potasse 10
Eau et matières volatiles 3 5
Charbon 8

Les plus grandes différences qu’on observe dans ces analyses des laves fontiformes, et dans celles des schistes, sont dans le natron, l’acide muriatique et le fer. Mais le natron et l’acide muriatique de ces espèces de laves, comme ceux des autres espèces de laves, proviennent de la décomposition du sel marin, apporté dans ces foyers volcaniques par les eaux des mers.

Quant à la grande quantité de fer oxidé que contiennent les laves fontiformes, on doit l’attribuer, 1°. À celui qui est contenu naturellement dans les schistes ; 2°. une autre portion est fournie par la décomposition des pyrites, dont l’inflammation a été un des alimens des feux volcaniques.

Ceux qui pourraient encore avoir des doutes sur l’origine que j’assigne ici aux laves fontiformes, n’ont qu’à visiter les lieux ou se trouvent les substances appelées pseudo-volcaniques, formées par l’inflammation spontanée des houilles : ils y verront, comme à la Bouiche en Auvergne, les schistes qui recouvraient