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ces houilles, convertis en substances analogues aux lavés fontiformes. On y trouve des espèces de laves poreuses, scoriformes, compactes, vitreuses ; enfin du vrai verre analogue à celui des laves fontiformes, donnant au chalumeau du verre noir…

Quelques-unes de ces laves sont compactes ; d’autres sont plus ou moins poreuses, plus ou moins scoriformes. L’observation a fait voir que ce dernier état des laves est du au dégagement des fluides élastiques. Il y a un dégagement continuel de ces fluides dans toutes les bouches des volcans : et le plus souvent ces fluides emportent avec eux des lapillo, des cendres…

Mais la matière pâteuse et visqueuse de la lave oppose une espèce de résistance à ce dégagement. Elle se trouve donc boursouflée ; et si elle se refroidit dans ce moment, elle forme les laves poreuses, les laves scoriformes, les lapillo…

Il arrive ici la même chose que dans la cuisson du pain fermenté ou non fermenté. Ce dernier, connu, sous le nom de pain azime, est compacte ; celui qui est formé d’une pâte fermentée, est au contraire plus ou moins poreux, parce que les gaz qui se dégagent par la fermentation sont dilatés par la chaleur, et soulèvent la pâte, qui ensuite, saisie par cette même chaleur, prend de la consistance.

Dans les grands courans de laves, on observe que la partie. supérieure est poreuse, tandis que l’inférieure ne l’est pas. On a fait la même observation dans le résidu des substances métalliques fondues. Les canons de cuivre, de fonte…, les tables de cuivre sur lesquelles on coule les glaces…, sont remplis de chambres, ou de boursouflures, lorsqu’on les coule horizontalement. Pour éviter cet inconvénient, on est obligé de les couler dans une situation verticale, et on a encore soin d’en retrancher toute la partie supérieure.