Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/153

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une telle ressemblance avec ces espèces de trapps, qu’on ne peut les en distinguer. Dolomieu, si exercé à reconnaître les substances volcaniques, en convenait lui même. On ne peut assurer si elles sont volcaniques ou non, qu’en voyant le lieu ou on les a prises.

Quant à l’analyse de ces deux espèces de substances, qu’avait faite Bergman, on sait que de son tems, la chimie n’était pas assez avancée pour pouvoir aujourd’hui, les regarder comme exactes.

On demanderait encore à Bergman quels seraient les agens qui auraient pu faire dissoudre ces substances dans les eaux, et ensuite les y précipiter sous forme de prismes à peu près réguliers, d’un diamètre de trois à quatre pieds, et d’une hauteur de soixante à soixante-dix pieds.

Werner a ajouté de nouvelles preuves à celles de Bergman. Il les tire principalement de la position géologique des colonnades basaltiques ; quelques-unes de ces colonnes, dit-il sont posées sur des substances qui ne portent aucun indice qu’elles aient été altérées par l’action de la chaleur ; et si on supposait que la matière de ces colonnes a coulé comme une lave incandescente, la chaleur de masses aussi volumineuses aurait été si considérable qu’elle eut certainement altéré ces matières sur lesquelles elles reposent. « L’énorme plateau basaltique de Meisner repose sur une argile imprégnée de beaucoup de bitume. »[1]. Le docteur Beuss dit qu’en Bohème on exploite des houilles qui, sont par couches dans des basaltes. Aux îles Ferroë on voit des exemples d’un pareil gissement. Dans la partie N. E. de l’île de Mulle, dit Jamesson, nous remarquons une couche de bouille de douze pouces d’épaisseur

  1. Daubuisson, Mémoires sur les basaltes de la Saxe, pag. 134.