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DE LA PROFONDEUR DES FOYERS VOLCANIQUE.


Tous les observateurs rapportent qu’on voit, à une assez petite profondeur dans les cratères des volcans en activité, les matières en fusion bouillonner. Mais celles-ci ne sont que la surface du vaste creuset, si on peut se servir de ce terme, où sont contenues toutes ces substances. Leur foyer doit être sans doute à de plus grandes profondeurs. On n’a aucun fait positif pour déterminer cette profondeur véritable. En conséquence, on a été forcé de s’en rapporter à des analogies.

Les uns ont supposé que le foyer de l’incendie est dans la masse même de la montagne volcanique, par conséquent à une assez petite profondeur.

Les autres n’ont pas craint de le supposer à peu près au centre y de la terre, ou à de grandes profondeurs, tels que Kircher…

Enfin des troisièmes, prenant un terme moyen entre ces deux hypothèses, l’ont placé plus ou moins près de la surface de la terre, plus ou moins près de son centre.

On doit avouer qu’on n’a, sur toutes ces hypothèses, que des analogies.

Mais rapportons les faits avant que de discuter chacune de ces opinions.

Le Vésuve, en 1631, absorba une partie des eaux de la mer du golfe de Naples, et les revomit toutes bouillantes.

Le volcan de la Jamaïque, en 1692, absorba également les eaux de la mer, et les revomit…

Plusieurs autres volcans ont présenté les mêmes phénomènes.

Il est donc certain quelle foyer de ces divers volcans n’est pas dans les montagnes même volcaniques, mais qu’il est au-dessous du niveau des eaux des mers.