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Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/172

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Un foyer commun pour les volcans de l’Archipel indien.

Un foyer commun pour les volcans du Japon.

. . . . . . . . . . . .

1°. Je répondrai que toutes ces hypothèses, qui ne reposent sur aucun fait, ne sauraient être admises par un philosophe sage.

D’ailleurs cette hypothèse est même contraire aux probabilités. Car supposons le foyer d’un volcan, tel que l’Etna, à trois cents lieues de profondeur, il ne serait pas possible que dans de grandes secousses il ne se détache des portions des parois de cette longue cheminée, qui en serait obstruée. Dès lors il s’ouvrirait de nouveaux cratères fort éloignés des premiers.

2°. Il serait impossible que ces nouvelles cheminées, ou cratères, fussent toutes concentrées dans d’aussi petits espaces que la les cratères de l’Etna, du Vésuve… Elles occuperaient des espaces plus ou moins considérables.

3°. Enfin dans des foyers volcaniques aussi profonds, quelle force, pour soulever ces masses immenses de laves, ne faudrait-il pas ?

Quelle pression ces masses fluides de laves n’exerceraient-elles pas sur leurs bases, et contre les parois qui les contiendraient ? puisque la pression des fluides est toujours en raison des multipliées par la hauteur.

4°. Enfin les faits sont contraires à ces suppositions ; car nous voyons que les grands volcans d’Amérique, dont les cratères sont au-dessus de deux mille cinq cents toises d’élévation, ne vomissent plus de laves coulantes : ils rejettent seulement des cendres, et une espèce de terre ou de boue contenant de l’hydrogène sulfuré, suivant Humboldt[1].

  1. Journal de Physique.