Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/173

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Le pic de Ténérife, l’Etna, et tous les volcans dont le grand cratère est élevé, ne vomissent plus de laves coulantes par ces cratères élevés ; ils rejettent seulement des cendres, des lapillo… La lave coulante se fraie un passage dans le flanc de la montagne, par de nouvelles bouches plus basses.

Toutes ces difficultés deviennent encore bien plus saillantes dans l’hypothèse qui place le foyer commun de tous les volcans dans le centre de la terre.

On doit conclure de tous ces faits que les foyers des volcans ne peuvent pas être à une grande profondeur. Je ne pense pas qu’on puisse les supposer à plus de quatre à cinq mille toises au-dessous du niveau des eaux de l’Océan : et même la plupart le sont vraisemblablement beaucoup moins.

D’ailleurs il faut ajouter à toutes ces considérations, que suivant les probabilités, les phénomènes volcaniques paraîssent avoir pour cause principale, l’action galvanique, qui s’exerce entre les divers strates, des différentes substances, dont le globe est composé, comme nous le prouverons. Ainsi le centre principal de quelques-unes de ces commotions pourrait être à d’assez grandes profondeurs.

Mais les foyers des volcans ordinaires ne sont pas aux mêmes profondeurs.


DE L’INTERMITTENCE D’ACTION DE QUELQUES VOLCANS.


Quelques volcans, tels que ceux de Vulcanello, de Stromboli… dans les îles Ponces, Oribasa, jettent continuellement des flammes, et lancent des cendres et des pierres plus ou moins volumineuses.

Mais le très-grand nombre de volcans ne jette des flammes qu’à des intervalles plus ou moins éloignés.