fameux autrefois, étaient composés d’huiles minérales, combinées avec d’autres substances, peut-être même avec des oxides métalliques, surtout ceux de manganèse, ou avec du nitre. Ces mêmes substances peuvent donc brûler dans l’intérieur des volcans, soit souterrains, soit sousmarins.
Ces causes diverses peuvent donc entretenir l’inflammation des feux volcaniques, sans l’accès de l’air pur. Les sousmarins brûleront jusqu’à l’instant qu’une trop grande quantité d’eau ne les inondera pas entièrement : car il faut supposer que dans l’état ordinaire les eaux des mers n’y pénètrent pas, mais de tems à autres il se fait, dans les parois, des crevasses, par lesquelles les eaux peuvent se rendre dans le foyer de l’incendie : et alors il y a commotion, explosion… si les eaux y arrivent en trop grand volume, certainement elles éteindront le feu.
C’est peut-être cette cause qui a éteint une si grande quantité de volcans : car la plupart de ces volcans paraissent avoir été sousmarins, et ils sont loin des mers.
Néanmoins l’air extérieur doit pénétrer assez souvent dans l’intérieur des volcans qui ne sont pas sous les eaux. Car ordinairement il y a plusieurs soupiraux dans les cratères des volcans, et un grand nombre de fumaroles. La fumée s’échappe par toutes ces issues. Or, on ne peut guère douter, que tandis que les vapeurs sortent par quelques-uns de ces soupiraux, l’air extérieur ne se précipite d’un autre côté dans l’intérieur du volcan. Aussi, dans tous les grands cratères des volcans en activité, observe-t-on, lorsqu’ils sont à peu près tranquilles, une intermittence continuelle dans l’émission des fumées et des vapeurs.
La matière bouillonnante s’entrouve comme une large fente. Les vapeurs et les fumées s’échappent ; souvent elles emportent des cendres, des lapillo, des pierres… La fente se referme : les mêmes effets recommencent un instant après, et se succèdent ainsi alternativement et sans interruption, jusqu’à ce