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avec celles du cuivre, du zinc, de l’étain, du plomb, de l’argent. Ils ont chauffé légèrement chacun de ces mélanges dans des vaisseaux parfaitement clos, qui n’avaient aucune communication avec l’air extérieur, et chacun d’eux s’est enflammé[1].

L’inflammation a eu lieu également dans des vaisseaux à l’appareil au mercure, sans l’accès d’aucun espèce d’air.

Ils ont eu soin que les matières qu’ils mélangeaient fussent sans humidité.

Or, tous ces mélanges sont des pyrites artificielles.

Les pyrites naturelles que nous avons vu s’enflammer avec tant de facilité, sont composées de soufre et de fer ; elles contiennent quelquefois du cuivre, de la manganèse. Elles pourront donc s’enflammer également dans l’intérieur de la terre, sans l’accès d’aucune espèce d’air. Ces expériences des chimistes Hollandais confirment de plus en plus que dans l’expérience de Lemery, que nous avons rapportée, il y a vraiment inflammation, comme il l’avait avancé.

Nous savons encore que dans la fameuse expérience, où on fait passer de l’eau à travers un tube, de fer incandescent, tel qu’un canon de fusil, il y a réellement les mêmes effets que dans la combustion. Car un charbon mis dans le tube y est consumé : le fer et d’autres métaux qui sont calcinés… Le fait est constant, de quelque manière qu’on l’explique, ou par la décomposition de l’eau, ou par l’air contenu dans cette eau.

Or, dans tous les volcans, il y a de l’eau ; la combustion par conséquent, pourrait s’y opérer sans communication avec l’air extérieur, comme elle s’opère dans le canon de fusil.

Les bitumes même brûlent dans l’eau. Ces feux grégeois, si

  1. Journal de Physique, année 1794.