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c. À l’air dilaté par la chaleur.

d. À l’action galvanique.


DE L’ACTlON DE L’EAU, ET AUTRES SUBSTANCES RÉDUITES À L’ETAT AÉRIFORME.


Il se dégage des volcans beaucoup de vapeurs aqueuses, qui sont une des causes de leurs explosions.

L’eau versée sur un corps incandescent est réduite promptement en vapeurs, et fait une explosion plus ou moins considérable. Ces effets sont produits par sa dilatation subite, qui est très-considérable.

Mais cette vaporisation de l’eau exige le concours de l’air. Car Fontana a fait voir que si on veut distiller de l’eau dans un vase, qui ne communique que par une petite ouverture avec son récipient, qu’on peut supposer très-grand, la distillation n’a lieu qu’autant qu’on peut établir un courant d’air dans l’appareil.

Ceci explique un fait qui a toujours paru très-surprenant. Les verriers s’amusent quelquefois à verser de l’eau sur la surface du creuset qui contient le verre incandescent. Cette eau bouillonne, roule sur la surface du verre, et ne s’évapore que très-lentement, au grand étonnement de tous les spectateurs. Ce phénomène est sans doute dû à la prodigieuse dilatation de l’air contenue dans le fourneau, ce qui le prive de sa faculté de concourir à l’évaporation.

Mais dès qu’il y a une communication libre de l’air, l’eau versée sur un corps incandescent entre en expansion : et il y a une vive explosion qui lance au loin tous les corps environans.

De petits courans d’eau qui arriveraient dans le foyer d’un volcan en activité, où l’air serait extrêmement raréfié, pourraient