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Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/182

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donc ne pas plus causer d’explosion que l’eau versée sur le pot de verre incandescent.

Mais lorsque la montagne est ouverte, et qu’il y a une libre communication de l’air extérieur par le cratère, l’eau qui arrive dans l’intérieur du volcan est réduite, à l’ordinaire, en un fluide expansif : l’explosion se fait avec impétuosité ; et le volcan vomit d’abord différentes matières connues sous le nom de cendres, de lapillo, et quelquefois des pierres assez grosses. Eggert-Olafsen rapporte que le volcan de Kattelegiaa, en Islande, avait lancé, à la distance de quatre lieues, une pierre pesant deux cent quatre-vingt-dix livres[1].

Si le feu a beaucoup d’activité, tout ce qui se trouve exposé à son action est réduit en fusion plus ou moins complette. La force d’explosion pousse au-dehors cette masse fendue sous forme de laves, qui coulent comme des fleuves de matières enflammées.

Mais si le cratère ne correspond point directement au foyer actuellement en activité, ces vapeurs comprimées font des efforts prodigieux : elles produisent des bruits sourds est assez forts pour qu’on les compare à des décharges d’artillerie du plus, gros calibre. C’est sans doute, en enfilant avec violence des fentes, des crevasses ; les vents violens qui passent par des lieux resserrés produisent des effets analogues. Le terrain est ébranlé : enfin il se forme dans la montagne un nouveau cratère ; la lave coule de cette nouvelle bouche, et les ébranlemens cessent, parce que les vapeurs ont une issue libre.

Un grand nombre de faits prouve que ce sont les eaux qui contribuent le plus à ces terribles, phénomènes.

La plupart des volcans sont auprès des mers : et dans le tems

  1. Troïl, Histoire d’Islande.