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ainsi que les terrains environnans. Des îles peuvent également être soulevées ou englouties.

Les commotions peuvent être assez violentes pour ébranler des continens entiers, comme l’a fait le tremblement de terre de 1755, arrivé à Lisbonne.

On conçoit facilement que des cavernes aussi immenses, que celles qui doivent exister sous les grandes montagnes volcaniques, s’affaisseront dans les violentes commotions souterraines : et si on peut être étonné de quelque chose, c’est que ces affaissemens soient aussi rares.


DES PLUIES QUI ACCOMPAGNENT LES ÉRUPTIONS VOLCANIQUES.


Des pluies abondantes accompagnent très-souvent les éruptions des volcans. Il est peu d’éruptions du Vésuve, par exemple, où il n’y ait de ces pluies copieuses que les Italiens ont nommées Nilo d’acqua, comme si c’était le Nil lui-même qui sortit des entrailles du volcan. Nous avons vu que dans l’éruption de 1631, il y eut une inondation prodigieuse.

« L’Etna vomit souvent des torrents d’eau, dit Ferber. Il en sortit un Nilo d’acqua, en 1751. Les volcans d’Amérique en en ont souvent fourni des exemples. Le Vésuve a fréquemment jeté des eaux. Il en sortit beaucoup de la bouche du Monte-Nuovo, en 1538. Celles du Vésuve firent autant de dégât en 1689 qu’en 1631 ». Ferber, Lettres sur l’Italie.

« Le volcan ile l’île de Banda est un des plus terribles de toutes les Indes, et dont les fréquentes éruptions ont été marquées par des effets surprenans, par des tremblemens de terre, par des inondations qui semblaient devoir engloutir la plus