Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/191

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

part des îles voisines (Hist. des Voyages, tom. XVII, in-4o, page 180).

Les éruptions de l’Hécla et des autres volcans d’Islande, sont presque toujours accompagnées de pluies plus ou moins abondantes.

Cette quantité d’eau, versée par les volcans, reconnaît plusieurs causes.

1°. Il n’est pas douteux qu’elle ne vienne très-souvent du sein de la mer ou des lacs, dont les eaux ont pénétré dans le foyer de l’incendie, et en sont rejettées avec les autres substances que le volcan vomit ; et, ce qui le prouve de plus en plus, est la quantité de sel marin que déposent ces eaux en s’évaporant.

2°. Mais, d’autres fois, ces eaux viennent des fleuves, des ruisseaux, des fontaines, qui, étant fait jour au travers des terres, ont pénétré jusques dans l’intérieur du volcan. Les observateurs ont remarqué que les éruptions des volcans sont très-souvent précédées de pluies abondantes, de la disparition des fleuves, des fontaines…

Humboldt rapporte que le volcan de Tonguaragua rejetta une grande quantité de poissons qui vivent dans la rivière voisine.

3°. Enfin, on a supposé une troisième cause qui peut fournir une partie de ces eaux, La combustion de l’air inflammable donne pour résidu une quantité d’eau à peu près égale au poids de cet air et de celui de l’air pur qui est nécessaire à cette inflammation. Or, on ne peut douter que, dans les explosions volcaniques, il n’y ait combustion d’une grande quantité d’air inflammable.

4°. Les vapeurs qui sortent des volcans contiennent de grandes quantités d’eau. Elles sont condensées par le froid de l’atmosphère, et sont réduites en pluies.