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Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/193

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jets d’eau ordinaires. L’eau est donc soulevée avec plus ou moins de violence.

Mais ces vapeurs se dissipant aussitôt dans le vague de l’atmosphère, ou se condensant par l’eau, le jet retombe subitement, et recommence bientôt, dès que la cause reparaît ; c’est ce qui produit leur intermittence.

Ces eaux, en retombant sur les bords de leurs bassins, laissent des dépôts considérables d’une substance qu’on a reconnue être de la silice.


DE L’ÉLECTRICITÉ DES VOLCANS.


Ce n’est que dans ces derniers tems qu’on à constaté que les éruptions des volcans sont souvent accompagnées d’une électricité plus ou moins forte. Hamilton a décrit, avec beaucoup d’exactitude, des éclairs brillans qu’il distinguait dans l’éruption du Vésuve, en 1779, et qui étaient suivis de violens coups de tonnerre.

Troïl rapporte aussi que dans l’éruption du Kattlegiaa, un des principaux volcans d’Islande, en 1755, il partit du milieu des flammes un météore, semblable à un éclair, qui perça d’outre en outre les roches qui se trouvaient sur son passage, tua onze chevaux, un paysan, une servante[1].

On a observé les mêmes phénomènes dans plusieurs autres explosions.

La cause de cette électricité est sans doute due aux vapeurs qui s’élèvent. Il est bien prouvé que de l’eau en ébullition, surtout de l’eau jetée sur des matières ardentes, produit une forte électricité.

Il se trouve, dans les volcans, un foyer immense de matières

  1. Histoire d’Islande.