Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/209

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On voit que les partisans de chacune de ces deux opinions s’appuient des faits qui leur paraissent favorables. Mais pour pouvoir nous décider entre ces deux opinions, nous allons continuer à exposer les faits. Je crois qu’il en est de favorables à l’une et à l’autre de ces hypothèses.

Des flammes sont aperçues dans plusieurs éruptions volcaniques. Dans celle du Vésuve, de 1794, Hamilton dit qu’il y eut un jet enflammé, haut de plus de dix mille pieds.

Le Stromboli, le Vulcanello… jettent des flammes continuelles.

Les flammes du volcan d’Oribasa, au Mexique, s’aperçoivent à une grande distance en mer…

Il serait inutile de multiplier les faits qui constatent l’existance de ces flammes des volcans…

Ces flammes extérieures ne sont point révoquées en doute ; mais on prétend qu’elles n’existent point dans l’intérieur du volcan, et qu’elles n’ont lieu qu’au contact de l’air extérieur.

D’un autre côté il est certain qu’on n’a point observé de flammes dans un grand nombre de commotions souterraines. Les Alpes, les Pyrénées… éprouvent de violentes commotions ; et on n’y a jamais aperçu de flammes… Le géologue doit donc rechercher ce qui produit des phénomènes si surprenans.

La physique reconnaît aujourd’hui plusieurs causes des phénomènes volcaniques. Elles peuvent donner des explications satisfaisantes des divers faits qu’on rapporte dans les deux opinions. Exposons les faits, et voyons d’abord quelles peuvent être les diverses substances minérales combustibles.

Nous avons vu qu’il y a plusieurs substances minérales combustibles, telles que :

L’anthracite.
Le soufre.