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Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/220

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17. Les Cordilières où se trouvent les volcans les plus considérables du globe, présentent des faits analogues à ceux que mous venons de voir. Voici ce qu’en dit Humboldt (Journal de Physique, tom. 63, pag. 58). Il parle de l’Amérique méridionale.

« Dans un pays, dit-il, dont les malheureux habitans sont exposés aux tremblemens de terre les plus affreux, où de hautes cîmes (les Duida), et depuis peu même des cavernes (le Cueva du Cuchivono) jettent des flammes, où il y a des sources bouillantes (j’ai trouvé celles de la Triachevar jusqu’à 72-3 Réaumur.) depuis le golfe Triste, jusqu’à la Sierra Nevada de la Merida, ou près de Cumacator, sur la côte de Paria, il y a un volcan d’air, dont le bruit s’entend de loin, des soufrières semblables à celles de la Guadeloupe, dans plusieurs endroits… Dans un pays où des terrains de quelques lieues carrées(Tierra hueca de Cariaco) sont creux et minés, où, en 1766, le sol, agité par des secousses qui duraient depuis onze mois, s’est ouvert de tous côtés, pour vomir des eaux sulfureuses, mêlées de BITUMES… où, au milieu des plaines les plus sèches, dans la Mesa de Guanipa et du Cary, on a vu sortir des flammes de la terre, on s’attend que je parle des volcans ; mais ce n’est pas ici le lieu. L’immense révolution de Palileo et de Tonguragua de Zuito a couvert le sol, non de laves, mais de boue argileuse, précipitée des eaux hydro-sulfureuses que vomissait la terre. Les formations de gypses contenant du soufre, les pyrites mêlées dans toutes les roches, parsemées même dans le granit ; la formation de l’argile bitumineuse muriatifère, que j’ai décrit plus haut ; le petroleum asphalte (Brea. Chapote.), qui nage partout sur les eaux, ou se trouve à leur fond ; une immense quantité d’eau de pluie de mer, qui entre dans une terre échauffée par l’ardeur du soleil et qui s’y décompose ; des vapeurs