bruit avec retentissement se répétait quelquefois comme le choc des vagues de la mer contre des rochers.
« Pendant notre séjour dans les vallées, le nombre des secousses que nous avons ressenties excède cinquante.
« Plusieurs météores lumineux et ignés, qui ont eu lieu, prouvent encore l’abondance des vapeurs et de l’électricité atmosphérique, ainsi que son jaillissement de la terre.
« L’abondance de l’électricité est aussi confirmée par les altérations qu’on a observées, dans plusieurs liqueurs. »
L’auteur donne ensuite des considérations générales sur les tremblemens de terre.
« Quelle qu’en soit la cause, dit-il, il n’y a pas de doute qu’en certaines années, les circonstances leur sont plus ou moins favorables. L’année courante paraît en être une. Vers la fin de mars dernier, Strasbourg a souffert des secousses : Belgrade et plusieurs autres pays n’en ont pas été exempts.
« Nous avons entendu dire à plusieurs personnes, soit dans la vallée de Pélis, soit dans la vallée de Cluson, que les tremblemens de terre, dans ces pays, sont assez réguliers tous les ans, et que les habitans les prennent pour un indice de la séparation des saisons, comme le font ceux de la Plaine, à l’égard du tonnerre.
« Les secousses de ces tremblemens de terre qui ont fait tant de ravages dans ces vallées, depuis le 2 avril 1808, se sont fait ressentir dans plusieurs autres endroits éloignés.
- À Ivrée,
- À Casal,
- À Milan,
- À Barges,
- À Saluces,
- À Asti,