Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/241

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comme des affaissemens de terrains, de nouvelles fentes, de l’introduction d’une quantité d’eau…

Les probabilités, sur lesquelles sont fondées ces hypothèses de la structure du globe, et des causes des commotions souterraines, me paraissent très-grandes.

Je les estime à = 8 = 50,000,000.

On doit observer qu’on ne peut avoir que des probabilités fondées sur les analogies, pour entrevoir les causes de tous ces phénomènes. Il est impossible d’avoir à cet égard des faits directs, puisqu’on ne peut pénétrer qu’à une très-petite profondeur dans le sein du globe. Nous devons donc nous en rapporter aux analogies.

Les planètes doivent, suivant les analogies, être supposées construites à peu près comme le globe terrestre. Elles sont composées de substances diverses, qui font différens strates… Les mêmes phénomènes doivent donc y avoir lieu… Elles sont donc dans un état habituel d’électricité.

Cette hypothèse fait concevoir comment la grosse planète, qu’on suppose avoir existé entre Mars et Jupiter, a pu être brisée, pour former Pallas, Vesta, Junon et Cérès ; car, avec de puissantes batteries électriques, Nelis est parvenu à briser de forts cylindres d’acier. Si nous supposons donc qu’il existe au centre de cette planète, ou proche de ce centre, de grands foyers de ces piles galvaniques intérieures, et qu’elles fussent mises en action par des causes locales, il aura pu en résulter des détonations capables de la briser…

Enfin, les soleils eux-mêmes doivent être regardés comme des immenses piles galvaniques, toujours en activité, ainsi que je j’ai fait voir, dans le Journal de Physique, tom. 76, pag. 463, et tom. 80, p. 63. Ils sont, suivant les analogies, également composés