Desmarets a fixé trois époques différentes dans les volcans éteints du Vivarais et du Velai.
1°. Les plus récents sont ceux dont le cratère est encore bien conservé, et dont la lave a coulé dans des vallées déjà existantes, tels sont le Puy-de-Dôme, et deux autres volcans au-dessous, le Puy-de-la-Nugere et celui qui a fourni les laves de Volvic.
2°. La seconde époque qu’il assigne est celle des volcans dont les laves ont coulé sur des terrains à peu-près unis, et qui ensuite ont été excavés par des courans qui y ont creusé des vallées. Ces volcans ont dû être le plus souvent sousmarins.
3°. La troisième époque est celle des volcans les plus anciens. Les cratères et les laves en sont recouvertes par de nouvelles couches calcaires, qui ont été par conséquent déposées par les eaux des mers ou des lacs, depuis les éruptions de ces volcans.
Il faut supposer que la plus grande partie de ces derniers volcans ont été des volcans sousmarins. Leurs éruptions se sont faites au milieu des flots, et leurs laves ont couvert les bassins des mers.
De nouvelles couches calcaires se sont déposées sur ces laves.
Peut-être de secondes éruptions volcaniques ont-elles encore eu lieu, et il se sera formé de cette manière plusieurs couches alternatives de substances volcaniques, et de substances calcaires schisteuses… tels sont plusieurs montagnes volcaniques.
Le mont Bolèa, auprès de Véronne, est composé de couches alternatives de pierres calcaires, de marne schisteuses, dans laquelle est déposée cette quantité étonnante de poissons fossiles, et des couches de matières volcaniques. Son sommet est composé de laves prismatiques. Toutes ces couches ont été produites alternativement dans le sein des eaux.