Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/251

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La vîtesse que ce corps acquerrait en tombant sur la terre, serait assez considérable pour lui donner une grande chaleur, et en oxider la surface…

Cette opinion ne me paraît pas pouvoir se concilier avec les faits connus.

II. La seconde opinion est celle de quelques Anglais, qui ont dit que ces pierres avaient pu être lancées, sur notre globe, par les volcans de la Lune.

Des géomètres français, Laplace, Biot et Poisson, ont calculé si la chose était possible. Le résultat de leur calcul a été qu’un corps lancé de la Lune, avec une force six fois plus considérable que celle qui chasse un boulet de vingt-quatre, pourrait arriver sur la terre, en supposant que la direction de cette force se trouvât dans la ligne qui passerait par le centre de la terre et de la lune.

Cette opinion présente plusieurs difficultés :

a. La cause de cette force de projection.

b. La rencontre des deux globes, la terre et la lune.

. . . . . . . . . . . . . . . . . .


Je ne crois donc pas cette explication satisfaisante.

III. Pline avait supposé que ces substances pouvaient venir du soleil (lib. 2, cap. 60)… Quibus diebus saxum casurum esset e sole… Anaxagore, dit-il, avait prédit qu’une pierre tomberait du soleil.

On sent que cette opinion n’est nullement fondée.

IV. Mais l’opinion, qui me paraît la plus vraisemblable, est de regarder ces météorolites, comme provenans de corps réduits en vapeurs, et tenus en suspension dans l’atmosphère, par de grandes masses de gaz inflammable. Ce gaz est enflammé, dans les parties supérieures de l’atmosphère, par des étincelles électriques,