de 300 pieds, puisqu’il faudrait qu’il eût existé, sous cette île, une caverne de la même étendue. Or une telle île n’eût pu se soutenir un seul instant au-dessus d’une pareille caverne.
Ce que nous disons de cette île doit s’appliquer, à plus forte raison, à la totalité de la surface du globe. On ne peut supposer sous cette surface, des cavernes capables de recevoir toute sa croûte, sur une profondeur de mille, deux mille, trois mille… toises.
II. On ne saurait également supposer le soulèvement de la totalité des montagnes.
a. Nous ne connaissons pas de forces, dans le sein de la terre, capables de produire un pareil effet : celles des feux souterrains seraient insuffisantes.
b. Si la totalité des montagnes était ainsi soulevée, il se formerait au-dessous d’elles des cavernes de la même capacité. Or, qu’est-ce qui soutiendrait ces masses énormes et si étendues au-dessus de semblables vides ?
Toutes ces hypothèses doivent être rejetées par l’ami de la vérité.
Des montagnes soulevées auront encore pu produire les mêmes effets que leurs affaissemens. On peut concevoir deux manières dont une montagne serait soulevée :
a. Une force intérieure quelconque, qui fait effort en tous sens, et repousse ce qui lui fait obstacle vers la surface de la terre, parce que la résistance y est moins considérable. Ces portions repoussées et soulevées forment des montagnes et des vallées.