La surface de la terre se refroidissant plus que son centre, a dû éprouver des retraites considérables. Un globe comme le nôtre, qui a 2865 lieues de diamètre, doit conserver longtems sa chaleur à son centre, et n’en perdre qu’une très-petite quantité, tandis que sa surface se refroidit plus ou moins promptement. (Voici ce que nous avons dit ci-devant tome 1, page 22.)
Cette partie centrale conservera donc son premier volume ; mais la partie extérieure, en se refroidissant, se condensera. Dès lors il se fera à cette surface des fentes, des cavernes, des cavités plus ou moins considérables, comme dans les glaciers, ou mers de glace… Il est vraisemblable que cette croûte se sera fendue par de grandes masses, et le plus souvent presque instantanément.
Ces retraites produiront par conséquent des vallées plus ou moins étendues, et des bassins plus ou moins vastes, et leurs bords se présenteront comme des montagnes, comme des falaises… Les eaux, soit des mers, soit des lacs, rempliront ensuite ces bassins et ces vallées ; elles s’y précipiteront avec violence lorsque ces fentes auront été faites instantanément. Elles en arrondiront les bords le plus souvent, en sorte qu’il sera difficile de reconnaître la cause qui a produit ces vallées.
Dans le moment que ces retraites s’opéraient ainsi subitement, et en grandes masses, elles pouvaient être accompagnées de culbutes de terrains adjacents. Il pourrait même arriver que quelques portions de ces terrains se relevassent en partie, comme par un mouvement de bascule. Elles auraient