produit l’abaissement des mers. Quelques-unes de ces pierres auront pu seulement se fendiller, ainsi que nous l’avons vu dans les figures prismatiques qu’offrent les gypses de Montmartre, dans les fentes qu’on observe dans les calcaires, dans les schistes…
Il n’y aurait donc que les grandes masses d’argile qui auraient pu éprouver des fentes assez considérables pour produire des vallées et des montagnes. Mais nous n’avons jamais trouvé dans le sein de la terre de ces grandes masses d’argile. Elles ne s’y rencontrent que par couches peu épaisses, incapables de produire les effets qu’on suppose.
D’ailleurs il n’y aurait eu que l’argile qui serait à la surface de le terre, qui se fendrait de cette manière. Car les couches argileuses, qui sont au-dessous de cette surface, sont sans cesse humectées par les eaux des pluies, et celles qui coulent à la surface du globe. Bien loin de se gercer, elles forment une masse impénétrable à l’eau, la retiennent comme dans un bassin, et sont ainsi l’origine des fontaines, ainsi que nous l’avons vu dans la butte de Montmartre. Ces couches argileuses font même souvent l’office des syphons dans lesquels les eaux sont contenues, comme dans les plaines de Barbarie…
Nous avons fait voir précédemment que les eaux, soit avant l’apparition des continens, soit après cette apparition, avaient exercé une action très-puissante sur la surface de la terre[1]
- ↑ Tom. 2, pag. 118.