que changer de place et se porter, disent-ils, d’une contrée à l’autre.
D’autres géologues pensent que cette masse d’eau, qui était primitivement à la surface du globe, a beaucoup diminué, mais qu’une portion s’est enfoncée dans les cavernes intérieures du globe… Ainsi le globe contient toujours la même quantité d’eau, dans cette opinion.
Quelques autres ont dit que les eaux de la surface du globe terrestre ont pu passer en d’autres globes…
Enfin, ceux qui croyent que, primitivement, la surface de la terre était à peu près plane, et que les montagnes ont été formées ou par soulèvement, ou par affaissement, supposent que la masse des eaux a peu varié. Elle se sont réunies dans les grandes vallées creusées par le soulèvement des montagnes.
Il est déjà prouvé, par tous les faits que nous avons rapportés, que cette dernière opinion ne saurait se soutenir ; on doit, par conséquent, chercher la cause de l’abaissement du niveau des eaux, dans une des autres suppositions dont nous venons de parler.
Puisque les sommets des plus hautes montagnes ont été couverts par les eaux, et qu’aujourd’hui, le niveau de ces mêmes eaux se trouve à plus de trois ou quatre mille toises au-dessous de ces sommets, on en doit conclure que ce niveau s’est abaissé au moins de ces trois à quatre mille toises ; je dis au moins, parce qu’il n’est pas douteux que ces eaux surpassèrent beaucoup ces sommets.