Page:Delamétherie - Leçons de géologie II.djvu/283

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excepté le pays de Thèbes ; qu’il ne paraissait rien au delà de l’étang de Mœris, jusqu’où il y a sept journées de chemin, en remontant la rivière ».

Persuadé de la vérité de l’opinion des prêtres d’Égypte, Hérodote rapporte, pour prouver que la mer avait couvert une partie de ces contrées, qu’elles sont remplies d’eaux salées, lesquelles rongent les bases des pyramides, qui sont au-dessus de Memphys.

« Ainsi, les prêtres me disaient continuellement, ajoute-t-il, que tout cet espace qu’on voit, entre les montagnes dont j’ai parlé (les deux chaînes qui bordent le fleuve, l’une du côté de la mer Rouge, et l’autre du côté de la Lybie), était un accroissement que la rivière avait fait pour l’Égypte. En effet, il me semble que tout cet espace, qu’on voit entre les montagnes dont j’ai parlé, et qui sont au-dessus de Memphys, a été autrefois un bras de mer.

« J’ai le même sentiment des campagnes qui sont à l’entour d’Ilion, de Theutrame, d’Éphèse, et de la plaine du Méandre ».

« Il y a, dans l’Arabie, non loin de l’Égypte, un bras de mer, qui sort de la mer Rouge, qui est long et étroit… Il a, de longueur, quatre journées. Il s’y fait, chaque jour, un flux et reflux, et même un combat des eaux avec les eaux. Au reste, je crois qu’il y en avait un tout de même, qui traversait l’Égypte, et qui allait de la mer Septentrionale vers l’Ethiopie, comme celui dont j’ai parlé, du midi de la Syrie. Il s’en fallait peu que ces deux bras n’eussent la même étendue, et ils n’étaient séparés l’un de l’autre que par un petit espace de terrain ».

Diodore de Sicile avait la même opinion. « Les Ethiopiens disent que les Égyptiens, sont une de leurs colonies, qui fut