menée en Égypte par Osiris. Ils prétendent que ce pays n’était, au commencement du monde, qu’une mer ». Diodore, liv. 3. chap. 2.
Auprès du temple de Jupiter Ammon, on voit encore différentes dépouilles de vaisseaux brisés, et des petites colonnes ornées de dauphins, avec cette inscription :
Or, ce temple est aujourd’hui éloigné de la mer, de trente à quarante lieues.
Toute la côte de Barbarie, depuis Maroc, jusques en Égypte, est couverte de sables, et ces sables se trouvent quelquefois à une distance Ide plus de cinquante à soixante lieues de la mers.
Il y a également des sables, dans l’intérieur de l’Afrique, à la distance de plusieurs centaines de lieues de la mer.
Des sables s’étendent de la Syrie à l’Euphrate, en Perse.
Nous pouvons donc en tirer les mêmes conséquences que Hérodote, ou plutôt les Égyptiens, et dire que ces sables indiquent le séjour des eaux dans ces contrées.
Il ne paraît pas moins certain que l’étendue de la mer Caspienne a été beaucoup plus considérable qu’elle ne l’est aujourd’hui.
Strabon dit que la mer Caspienne communiquait avec l’Occéan septentrional.
Pline avait la même opinion. Voici ses paroles : Erumpit ex schitico Oceano in aversa Asia.
Le savant géographe Delisle a donné, dans les mémoires de l’Académie des Sciences de Paris, année 1721, une dissertation fort savante, sur l’étendue de la mer Caspienne. Il y a joint une